Le cimetière du Bilo est situé à la périphérie ouest de la ville de Tréguier, il doit son nom au château homonyme appartenant à la famille de Roquefeuil du Bilo. Clos par un mur continu, le cimetière a une superficie de 14 800 mètres carrés. Dans la partie ouest du cimetière se dresse une croix en granite. Le cimetière du Bilo est situé à la périphérie ouest de la ville de Tréguier, il doit son nom au château homonyme situé non loin de là, qui appartenait à la famille de Roquefeuil du Bilo (château détruit en 2000-2001). C’est en raison de "l’insuffisance" du cimetière Saint-Fiacre (situé au nord-est de la cathédrale Saint-Tugdual) et de "l’impossibilité de l’agrandir", que les membres du conseil municipal de Tréguier décident de créer un nouveau cimetière. Suivant le plan d’urbanisme, le cimetière sera créé en réunissant deux parcelles en pente situées non loin d’un petit affluent du Guindy. Située en bordure de la route du Guindy, la parcelle n° 107 section B (65 ares 80) appartient à Monsieur et madame de Roquefeuil ; la parcelle n° 106 (1 hectares 2) appartient à madame Le Goaster. Avant de se lancer dans la procédure d’acquisition, les édiles votent le 28 août 1962 une analyse hydrogéologique préalable des deux terrains. Les sondages géologiques ont été réalisés le 25 septembre 1962 par le laboratoire régional des Ponts et Chaussées de Saint-Brieuc avec une tarière Highway de 60 cm de diamètre. A cet endroit, l’épaisseur du limon au-dessus du socle rocheux est supérieure de 2 mètres : "le drainage dirigé vers le nord-ouest éloignera les eaux polluées des habitations les plus proches". Les conclusions de l’étude, rendue le 14 février 1963, permettent de valider le principe du nouveau cimetière du point de vue de l’hygiène publique.L’enquête publique a lieu du 9 au 24 juillet 1963 : une seule réclamation a été formulée contre le projet et objecte notamment que : "l’endroit proposé est trop éloigné de la cathédrale ; trop isolé de la ville avec pente trop raide et pénible ; que d’autres emplacements seraient mieux appropriés que la route de l’abattoir et signale d’autres emplacements paraissant mieux adaptés pour l’aménagement d’un nouveau cimetière". En réponse, le conseil municipal maintient sa décision d’implanter le nouveau cimetière au Bilo le 27 septembre 1963. L’achat du terrain pour raison d’utilité publique s’était concrétisé avec les Roquefeuil pour la somme de 19 740 francs dès le 24 juillet 1963.Les travaux d’aménagement du cimetière sont réalisés en deux parties. Selon le plan (non daté, vers 1963), la première partie du cimetière comprend les fosses communes (d’une capacité de 450 tombes), les concessions avec caveaux (270 caveaux à une place ; 135 caveaux à deux places) et les concessions sans caveau (750 places). Une croix de cimetière figure sur le plan général. La deuxième partie du cimetière comprenant également les voies d’accès est lancée en 1966 avec le concours de l’entreprise Rohou sous le contrôle du service des Ponts et Chaussées : en octobre, il restait encore à réaliser le mur de façade du cimetière ainsi que les plantations d’arbustes. Auteur(s) du descriptif : Lécuillier Guillaume